jeudi 7 juin 2012

Là où l’individu, seul, n’existe pas


Arrivés au Burkina, on se rend vite compte que l’individu, à lui seul, n’existe pas. En effet, malgré tout ce qui nous avait été dit sur l’importance des réseaux sociaux, je réalise maintenant que les gens forment leur identité en fonction de leurs pairs, de leurs proches, de leur famille. Alors qu’au Québec nous nous attardons à comment va « l’autre », ici, on s’intéresse à la famille entière. Ainsi, si la première chose que l’on demande est « Bonjour, comment vas-tu? », cette question est inévitablement suivie de « et la famille, ça va? ».

Et la question de famille est encore une fois assez large. On pourrait parler de « famille élastique », puisqu’elle implique les parents, la fratrie, mais également la famille élargie, les tantes, les oncles, les neveux, la cousine de son mari, la famille de la belle-famille, etc. Tout cela rend la tâche plutôt complexe lorsqu’il s’agit de décrire « la famille » qui nous accueille ici. La description que je vous en fais ici est donc assez sommaire, et j’aurai très probablement une version plus complète, et peut-être très différente, d’ici la fin de mon séjour ici.

J’habite chez la famille Zonou, dans le secteur 24 de la ville.  Ma mère d’accueil vend les tissus pour faire les boubous (habits traditionnels), mais aussi le maquillage et certaines pinces à cheveux. Mon père d’accueil, pour sa part, travaille au garage, où il vend les pièces pour les voitures et autres véhicules motorisés. Ils ont trois enfants, Abdoul Samou (14 ans), Abdoul Affiz (8 ans) et Abdoul Magid (3 ans aujourd’hui même!). Par contre, la famille accueille aussi trois filles, dont Kali et Marie, qui ont environ 16 et 18 ans. Elles proviennent de la famille élargie, du moins à ce que j'ai pu en comprendre jusqu'à présent. Les enfants vont tous à l’école, certains à l’école publique, d’autre au privé, et puis il y a Kali qui va a l’école Coranique. Maintenant, les vacances sont commencées, alors c'est plutôt tranquille. Lorsque le Ramadan va débuter, il est prévu que les enfants allent à l'école Corannique. La grand-mère maternelle vit également avec nous. Tous parlent Français à différents niveaux, mise à part la grand-mère qui parle le Mooré. Ce sont des gens accueillants. Les femmes aiment parler cuisine et ils sont intéressés à connaître notre culture canadienne.

Ici, donc, je ne suis pas Christina, mais plutôt la fille de monsieur et madame Zonou, la sœur de Kali, Marie, Magid, Samou et Affiz……!

2 commentaires:

  1. hum... Tina... dis-moi pas que j'ai perdu mon statut de maman : ) ... si elle est gentille, je veux bien te partager le temps de ton voyage... mais après je récupère mon dû héhé non mais pour vrai... je suis contente que tu sois bien dans ta famille d'adoption :)

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  2. Salut Christina :-)
    Alors comment ça va ?ET comment va ta grande famille :-) !!
    L'adaptation ça va ? Pas trop de moutons autour de toi... TU es devenue une bergère dans l'Osmose de juin... ;-)
    Je continue de te lire via ton blog et facebook :-)
    a plus
    Pier-Anne XX

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